SUR LE PARQUET

Allongé

Sur le parquet en chêne tiède, ma chemise blanche ouverte, froissée, presque arrachée. Tu t’agenouilles au-dessus de moi, lente, royale.
Tes doigts effleurent les derniers boutons, les font sauter un à un, sans hâte. Le tissu s’écarte comme un rideau de théâtre, découvrant mon torse nu.
Tes mains se posent, brûlantes. Elles plongent dans la toison grise de ma poitrine, s’y noient, s’y perdent.
Tes ongles griffent doucement, juste assez pour laisser des lignes roses sur ma peau. Tu te penches. Ton nez frôle mon cou, ma clavicule, tu inspires longuement, profondément, comme si tu voulais me boire.
Je suis offert, immobile, la gorge sèche.
Tu glisses un oreiller sous ma nuque d’un geste tendre et autoritaire à la fois.
Puis tu m’embrasses.. d’abord du bout des lèvres, léger, presque cruel. Je sens ton souffle chaud, sucré de miel et de toi. Ta langue effleure la mienne, timide une seconde.. puis elle plonge.
Vorace.
Nos bouches se cherchent, se heurtent, se dévorent. Salive, soupirs, morsures.
Le temps s’arrête.
Il n’y a plus que ce baiser interminable, humide, bruyant, vivant.
Tu te redresses lentement, les yeux dans les miens, un éclat de reine dans le regard. « Ne bouge pas », souffles-tu.

Je n’ose même plus respirer

Soumission

Sans quitter mon regard, tu saisis l’ourlet de ta jupe. Tu la remontes, centimètre par centimètre, découvrant tes cuisses nues, puis ton sexe déjà luisant, gonflé, ouvert. Pas de culotte. Rien que toi, trempée, impudique, magnifique.
Tu agrippes mes cheveux à pleines mains, possessive.
Tu tires ma tête en arrière, juste assez pour que je sente la brûlure. Puis tu t’avances, tu t’abaisses.
Ta chatte chaude, lourde de désir, s’écrase sur ma bouche ouverte.
Le premier contact est électrique : ton goût explose sur ma langue (sel, miel, chaleur animale). Tu commences un lent va-et-vient, presque délicat, frottant ton clitoris gonflé contre le plat de ma langue durcie. Je sens chaque pli, chaque frisson, chaque goutte qui coule déjà dans ma gorge.
La délicatesse ne dure pas. Tu accélères. Tu t’empales plus profondément, plus sauvagement.
Ma langue te pénètre, te fouille, te baise tandis que tu ondules des hanches.
Tu gémis, la tête renversée, les seins dressés sous le tissu tendu.
Tes doigts libres descendent entre tes lèvres, trouvent ton petit bouton dur comme une perle. Tu le tourmentes, tu le caresses en rythme avec ma bouche. Je sens tes parois se contracter, ton jus couler abondamment. Je bois tout.
Je n’ai pas le choix
Je ne veux pas avoir le choix.
Tu te sers de ma langue comme un jouet vivant. Tu t’empales jusqu’à m’étouffer, tu te retires presque, tu reviens plus fort.
Tes cuisses tremblent contre mes joues.
Tu frottes ton sexe contre ma barbe douce dans une violence non contenue..
De tout ton poids, tu baise ma bouche sans retenue aucune.
Tes gémissements deviennent des cris. Tu jouis enfin, violemment, la bouche grande ouverte, en me noyant de toi.
Et même quand les spasmes s’apaisent, tu restes là, posée sur mon visage, haletante, possessive.
Je lèche encore, doucement, les dernières gouttes, comme on savoure la fin d’un fruit trop mûr.

Mélange

D’une main, tu saisis ma queue de granit sur laquelle tu t’assieds avec puissance. De l’autre tu t’empares de ma crinière argentée, viens goûter ton sexe dans ma bouche.
L’extase de tes violents coups de reins me font gonfler plus encore.
Tu craches dans ma bouche tandis que je m’enfonce encore plus loin dans tes entrailles.
Tu accélère encore et frôlant la douleur, je jouis fort dans ton ventre, mon sperme brûlant te remplit de plaisir, débordant.
De ta main inondée de moi, tu mélanges nos nectars dans ma bouche pour mieux venir le goûter toi aussi.
Interminable baiser enivré, salé, délicieusement salit de nous.


Un orgasme de nos âmes