LE RÉVEIL

Corps alangui

Le soleil d’hiver franc du petit matin se glisse entre les rideaux comme une lame de lumière qui vient trancher la pénombre.
Il caresse ta peau nue avant moi. Tu dors encore à moitié, abandonnée.. offerte.
Ton sourire paresseux répond à la première caresse de mes doigts sur tes épaules brûlantes de sommeil.
Ton duvet se hérisse de plaisir dans la lumière rasante.
Je descends lentement le long de ta colonne, effleurant à peine, comme si je te redessinais.
Ta peau se réveille sous mes paumes, frémit, se couvre de frissons dorés.
L’huile tiède a bu le soleil.
Je la verse entre tes omoplates. Elle coule, lente, rassurante, jusqu’au creux de tes reins.
Mes mains s’abattent, lourdes, puissantes.
Délicatement, je te pétris, je te malaxe, je te fais fondre.
Tu ronronnes de plaisir, bras étirés.
Féline
Assis sur toi, mes mains s’enfoncent un peu plus dans ta peau.
Mes pouces huilés descendent dangereusement jusqu’à tes fesses avant de revenir s’abîmer, volontaires, dans ta douceur dorsale..
Ma queue est déjà dure, brûlante, coincée entre tes lèvres gonflées.
Je ne bouge pas encore ; je te laisse la sentir battre contre toi, te supplier presque.
Tu pousses imperceptiblement tes hanches en arrière, avide, animale.
Je saisis tes fesses à pleines mains, les écarte. Mon gland trouve ta fente, s’y pose, lourd, epais.
Tu soupires.
Je pousse… un seul mouvement, lent, implacable.
Je m’enfonce en toi jusqu’à la garde, centimètre par centimètre, sans jamais détourner les yeux de ta nuque qui se cambre.
Tu m’avales tout entier, chaude, serrée, ruisselante.

La corde

Comme une proposition, je fais glisser la corde en chanvre sur ton dos. Tu soupires un « OUI » dans ce désir de t’abandonner à moi. Déjà vaincue.
Je noue tes poignets dans ton dos, serré, précis. La corde mord ta peau sans la blesser. Tes avant-bras se rejoignent, prisonniers.
Ton corps se tend, se livre, il s’abandonne totalement.
Tu n’as plus de mains. Tu n’as plus de volonté.
Ton corps murmure son plaisir d’être à moi.
J’empoigne tes fesses fermement, tu geins de plaisir.
Ma queue te fouille dans un mouvement grandissant, grondant de sensualité.
Bien que trempés de volupté j’huile nos sexes.. ils s’emboitent à merveille, dans une cadence qui se précipite.
Je saisis tes mains attachées, me relève.
Accroupis sur toi ; de tout mon poids mon sexe s’enfonce, il tape, cogne dans ton ventre.
Soumise, ivre de débauche, ton corps se cambre pour m’accueillir.
J’accélère
Tes cris convulsés de plaisir me guident vers ton premier orgasme : explosif, débridé, déchainé.
Repue mais frémissante, tu me réclames encore.

Ma bouche

Ma langue goûte ton sexe salé, trempé de nos plaisirs ; du bout des doigts attachés tu attrapes mes cheveux
Je libère peu à peu tes mains prisonnières.
Elles plongent dans mes cheveux, tu m’attires contre toi, tu m’enfonces plus loin.
Tu écartes toi-même tes fesses, impudique, libre, obscène, invitant ma bouche à manger ton cul.
Ma langue obéit.
Humide de ton sexe huilé, elle s’enfonce, douce mais déterminée, centimètre après centimètre, dans la chaleur étroite de ton cul.
Tu gémis, un son rauque, presque douloureux, qui monte de ton ventre et explose dans ta gorge.
Je te fouille, profondément, lentement, puis plus vite. Je te baise avec ma langue: sans pitié, sans fin.
Tu te cambres, tu te tords, tu te redresses sur les genoux pour mieux t’ouvrir, pour m’avaler plus loin encore.
Tes mains me plaquent contre toi à m’étouffer ; je sens tes ongles griffer, tes cuisses trembler.
Tu me supplies de ne jamais arrêter.

Le soleil nous regarde.