PALAIS GARNIER

Rencontre

J’ai toujours été fasciné par cette beauté Napoléon III, inspirée des théâtres Italiens de la Renaissance tardive teintée de ce style baroque..  incontournable.
Elle…
M’attendait, tout sourire, en haut du grand escalier en marbre de Steravezza.
Figée sur son pieéstal blanc immaculé de trente mètres, Intemporelle
Le noir profond de sa robe longue épousait chaque courbe comme une seconde peau, si serrée que je devinais déjà la chaleur de son corps en dessous.
Mon Impératrice Eugénie : blondeur cascadante, yeux noisette brûlants d’une promesse muette…
Une invitation si douce et si obscène à la fois qu’elle me coupa le souffle.
Lorsque nos bouches se rencontraient enfin, ce fut un baiser soyeux, langue contre langue, salive mêlée, un goût de champagne et de désir brut.
Je cueille sa main, l’entraine au premier balcon, nos places pour le ballet de ce soir.
L’émotion, la volupté, l’émerveillement du corps de ballet n’étaient qu’un prélude.
À l’entracte, plus rien d’autre ne comptait que son parfum

L’antichambre

Nos doigts entrelacés tremblaient. Je la tirai dans les toilettes privées : ces salons dorés où les salamandres semblent nous observer avec un sourire complice. Les miroirs étamés se renvoyant notre reflet à l’infini : elle, offerte ; moi, déjà à genoux dans le feu.
Je la plaquai contre le marbre froid du lavabo. Ses reins se cambrèrent aussitôt. Nos bouches s’écrasaient l’une contre l’autre, un baiser sauvage, langues qui se cherchent, gémissements étouffés dans la paume de ma main pour ne pas alerter les huissiers.

D’un geste fébrile, je relevai l’interminable traîne de sa robe, découvrant ses cuisses, la peau si douce qu’elle semblait fondre sous mes doigts.
Sous la dentelle noire, son sexe déjà gonflé, luisant, palpitait comme un cœur affolé. L’étoffe était trempée, collée d’excitation.
D’un coup sec, presque brutal, j’arrachai la culotte ; le tissu se déchira avec un bruit délicieusement indécent. Je la fourrai dans la poche de mon smoking, comme un trophée irrévérencieux.
Elle comprit en une fraction de seconde !
D’un sourire diabolique, elle écarta lentement les jambes, saisit ma nuque et guida mon visage là où elle brûlait le plus.
L’odeur de son désir me frappa, Je plongeai.
Ma langue trouva son clitoris dressé, dur comme une petite perle de chair. palpitant à chaque battement de son cœur.
Je le léchai lentement d’abord, en cercles paresseux, puis plus fort, plus vite, aspirant, mordillant.
Elle gémit.. Un son profond, qu’elle étouffai en mordant ma main, plongeant ses dents dans mon hypothénar .
Ses mains agrippèrent mes cheveux à pleines poignées, tirant jusqu’à la douleur, me plaquant plus fort contre elle.

Je bus son nectar, abondant, chaud, salé-sucré, qui coulait sur mon menton, dégoulinait sur mon col.
Elle frottai son sexe trempé contre ma bouche, mes joues, mon nez, marquant mon visage de son odeur.
Ses poils fins et trempés, caressaient ma peau tandis que je la dévorais sans retenue, langue enfoncée profondément, puis revenant tourmenter ce bouton gonflé qui la faisait trembler de la tête aux pieds.
Ses cuisses se resserrent autour de ma tête, ses talons griffant le marbre. Un dernier gémissement étouffé, presque un sanglot, et elle jouit violemment, son corps secoué de spasmes, inondant ma bouche d’une vague brûlante et délicieuse.

Je restai là, à genoux devant mon Impératrice, le visage luisant de ses plaisirs, respirant encore son odeur entêtante.

Acte II

La sonnerie retentit.
Elle sursaute, un dernier spasme la traverse, ses cuisses se referment violemment autour de ma tête encore coincée entre elles. Je sens son sexe palpiter une ultime fois contre ma langue, une contraction rageuse, presque douloureuse, avant qu’elle ne me repousse d’un geste brusque.
Sa robe retombe d’un bloc. 
Je me relève, visage est en feu.
Je sens ses jus sécher sur mes joues, nous retournons au balcon en courant, moi, trophée en poche, dans un désir inassouvi.
On s’effondre dans nos fauteuils du balcon au moment exact où les lumières s’éteignent.
Le noir absolu tombe.
Elle me fixe. Ses pupilles animales. Ses lèvres tremblent. Sans un mot, elle attrape ma cravate, tire violemment ma tête vers elle et m’embrasse à pleine bouche, vorace, pour goûter son propre goût sur ma langue. 

Le rideau se lève